Forum des BITT
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Forum des BITT

Exterminateurs d'elfes, nous sommes... Avec nous, la Force est !
 
AccueilPortailGalerieRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon EV6.5 : où trouver le ...
Voir le deal

 

 Sans lui...

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Sonja
Rousse sanguinaire ayant donné son coeur au brun, ténébreux et mystérieux Stouf
Sonja


Nombre de messages : 3307
Age : 46
Localisation : Au bout de la lame qui te transperce le coeur
Date d'inscription : 18/07/2007

Feuille de personnage
Point de vie du joueur:
Sans lui... Left_bar_bleue0/0Sans lui... Empty_bar_bleue  (0/0)
Nom de perssonage:
PM:
Sans lui... Left_bar_bleue0/0Sans lui... Empty_bar_bleue  (0/0)

Sans lui... Empty
MessageSujet: Sans lui...   Sans lui... Icon_minitimeSam 4 Avr - 0:14

[Sonja]

Longtemps Sonja avait vécu dans les ombres. Elles étaient sa patrie, son environnement, son refuge. Elle les aimait, s'y sentait bien depuis toujours, depuis ce premier jour où on lui avait apposé la Marque des Ténèbres, depuis qu'elle était devenue une Born In The Teardrop. Même depuis que sa marque avait disparu, elle était restée dans les ombres, cela lui plaisait.
Cela lui plaisait d'autant plus que point n'est besoin de soleil à celui qui aime. Et Sonja aimait. Plus que tout, plus que sa propre vie même. Son cœur depuis longtemps ne battait que pour Stouf, son Amour, son Tout.
Mais Stouf s'était perdu dans les ténèbres et il n'avait pas voulu qu'elle le suive. Elle avait essayé pourtant mais rien à faire. Il était parti, il l'avait laissée en arrière. Alors…alors elle l'avait attendu car elle était persuadée qu'il allait revenir. Chaque jour elle l'avait attendu de toutes ses forces, tout son amour pour lui tourné en une prière, en un cri muet. Elle s'était efforcée de rester la lumière qui le guiderait jusqu'à elle-même. Mais il n'était pas venu…
Et aujourd'hui, il n'était plus…

Pour la millième fois, elle passa sa main sur la joue de l'homme étendu devant elle. La peau était froide. Il semblait dormir mais plus un souffle de vie ne soulevait ce torse sur lequel elle avait si souvent posé sa tête, plus une goutte de sang ne coulait dans cette veine au creux du cou qu'elle avait si souvent embrassée, plus jamais ces paupières ne se rouvriraient sur ce regard dans lequel tant de fois elle s'était noyée. Elle était là depuis des jours maintenant, elle ne pouvait pas le quitter mais les larmes qui s'écoulaient de ses yeux sans pouvoir jamais se tarir n'y feraient rien : il était parti, sans un mot, et il ne l'avait pas emmenée avec lui.
Le soleil était mort, l'air l'étouffait, la nourriture avait goût de cendres, une nuit éternelle s'était emparée de son cœur et de son âme. Sonja était devenue une coquille vide, froide, inhabitée. Si son corps était encore de ce monde, son cœur s'était changé en pierre et son âme avait déjà commencé le voyage vers les ténèbres éternelles.

Elle voulait mourir.

Disparaître de ce monde où elle n'avait plus aucune raison d'être. Arrêter cette souffrance insoutenable qui lui disait qu'elle respirait encore. En finir avec une vie qu'elle traînait derrière elle comme un poids mort et dont elle ne voulait plus. Juste s'allonger près de lui et mourir…pour espérer le revoir au-delà…qui sait…

Et s'il n'y avait pas d'au-delà ?

Il y aurait le vide, le noir, la cessation de toute souffrance…et ce serait déjà bien.

Mais jamais ses amis ne la laisseraient mourir ainsi, ils la forceraient à se nourrir, à boire, à vivre… elle ne voulait pas. Elle avait choisi, elle allait mourir, d'une façon rapide et sure. Mais pour cela, il lui fallait aller "le" voir. Lui seul pouvait l'aider. Ironie du sort, demander de l'aide à son pire ennemi…au risque qu'il refuse pour le simple plaisir de la voir agoniser de douleur sous ses yeux, la voir le supplier à genoux de lui donner ce qu'elle demandait. Mais elle n'avait pas le choix…et elle n'était déjà plus personne, plus rien, alors ramper ou s'humilier, supplier, tout cela n'avait déjà plus de sens pour elle. Ce n'étaient que des sentiments réservés aux vivants…

Pour la première fois depuis des jours, elle se leva et quitta la pièce où le corps de Stouf reposait. Elle s'arracha de lui douloureusement et lui jeta un dernier regard embué de larmes, un dernier soupir :

"Je vais revenir très vite, mon Amour…"

Enroulée dans son grand manteau sombre, un large capuchon rabattu sur son visage, elle enfourcha son cheval de brume et quitta la forteresse des Ténèbres comme une tornade. Pendant deux jours et deux nuits elle galopa à travers les plaines du Lorndor avant d'arriver en vue du palais. Ce n'était pas la première fois qu'elle venait ici, en tant que diplomate, elle avait eu l'occasion de visiter maints lieux, mais cet endroit ne lui parut ni familier, ni accueillant. En arrivant à la grande porte d'entrée, elle fit jouer son statut d'ambassadrice et d'officier de clan pour pouvoir demander une audience à celui qu'elle était venue voir. Un serviteur vint la chercher et l'introduisit dans une vaste pièce qui devait être une partie des appartements privés de l'assassin. Sonja resta silencieuse, la large capuche de son manteau toujours rabattue sur son visage qu'elle dissimulait presque totalement. Elle attendit, immobile, que la maître des lieux daigne se montrer. Et pour la première fois de sa vie, elle ne ressentit aucune crainte lorsqu'il apparut devant elle. Longtemps, il avait personnifié la Mort pour elle, et elle n'en avait plus peur.


[ LuneRousse ]

… Dame Sonja. Puis le silence des lieux, laissant résonner le nom de la dignitaire des Born In The TearDrop.


… Je connais votre légendaire intrépidité, capable à mes yeux de franchir de larges fleuves parmi les plus infranchissables… Mais ? Delà à venir jusque en ces lieux de Non Retour.

Le regard d’Abred pénétra alors quelques instants celui de l’humaine…Souvenez-vous… Souvenez-vous… Souvenez-vous… Fermant ensuite lentement ses yeux, celui-ci s’avança vers elle, son odorat, alerte, relevant chacune des odeurs que celle-ci portait sur elle.



Sans lui... Sonja1n

Le mouvement de l’assassin fut soudainement stoppé par une voix féminine ...


- Laissez-là ! Qu’elle s’exprime ! Avant …
Lunerousse s’inclina aussitôt et se mit aussitôt en retrait à la vue de sa fille.

… Je vous présente votre enfant, Dame Sonja.

- Silence Père ! scanda-t-elle vivement.
- Il n’est point Temps d’en parler en ces circonstances si... si… particulières. Vous ne trouvez-pas ?

La jeune métisse humano-elfe offrit d’un geste maniéré de main une assise et convia à Sonja de s’asseoir.

- Que puis-je faire pour vous ?
Reprit-elle d’un ton protocolaire, froid et austère.



[ Sonja ]

La jeune femme ôta la large capuche qui la recouvrait et le noir de l'étoffe laissa place à l'éclat cuivré de ses cheveux. Elle était d'une pâleur morbide, de larges et sombres cernes soulignaient ses yeux gonflés et rougis par les larmes. Elle soutint son regard et d'une voix faible et déterminée, elle lui exposa sa demande.


[ LuneRousse ]

- Vous avez contribuer à mon existence. De ce simple fait, je vous accorde le droit de dormition auprès de votre Eternel Amour. Ne me posez aucune question. Gardez le Silence. Père va se charger de votre exceptionnelle demande. Mais avant cela, veuillez me suivre…


L’étrange personnage mena Sonja devant une vasque contenant un épais et opaque liquide noirâtre. D’une de ses bagues jaillit une pointe et demanda la main de son invitée. Elle en préleva alors une goutte de sang de son index qu’elle fit tomber dedans…



Sans lui... Sonja3

… Au « Pays de Marécages » n’aies pas peur de t’embourber !

Vois le Marécage, Stouf, comme le point d’eau où les Animaux Sauvages et les Oiseaux trouvent l’Abri et la Paix : Les Lourds et les Légers.
Ainsi quand dans ton existence le Sol se « dérobe sous tes pas » et les Eaux « troubles » t’empêchent de voir le « fond des choses » et les directions à prendre : Souviens-toi de cela !
Ne crains point le Marécage : il est Abri et Paix des Animaux Sauvages et des Oiseaux !
Les difficultés ainsi de ton Existence seront visionnées dans leur Réalité, c’est dire comme Aide Protectrice pour que tu ne continues point sur de « fausses routes ». : alors arrête ! et tu le sais : « Arrêter » ne veut point dire chercher des réponses, mais regarder comme on estime les Marécages et les Etangs pour le plaisir du Spectacle.

Souvenez-vous de cela !
Propulsez-vous par cela !
Retrouver par cela la VIE que vous cache ou vous gâche par moment l’Existence.


L’image disparut… puis le cadre qui entourait Sonja. Seul LuneRousse se tenait devant elle en lui tendant une fiole frappée du sceau de la Rose Noire.

…Partez maintenant , partez Connaissante… de ce qui maintenant nous lie et vous liera à jamais avec celui que vous aimez par dessus tout.



[Sonja]

Sonja se réveilla en sursaut, le cœur affolé, la tête lourde. Quel affreux cauchemar ! Un instant, elle referma les yeux pour tenter de chasser ces images étranges et ce sentiment angoissant qu'elle n'arrivait pas à identifier puis les rouvrit lentement. Il était toujours là, allongé sur ce lit, sans vie et elle s'était endormie à son chevet. La douleur reprit possession de son existence et ses yeux se brouillèrent à nouveau de larmes. Elle voulu se lever pour remettre un bout de couverture en place, comme s'il avait bougé pendant son sommeil, tentative dérisoire et désespérée de prétendre refuser l'inévitable : Stouf était mort. Un objet tomba de ses genoux et roula à terre. Sonja le suivit du regard et quand il s'immobilisa sur le plancher, ses yeux s'écarquillèrent : une fiole marquée d'une rose noire…
Elle fronça les sourcils et tenta de rassembler ses souvenirs mais sa tête lui faisait mal. Impossible de se rappeler comment elle se trouvait de nouveau dans la forteresse des Ténèbres en possession de cette fiole, c'était comme si un mur se dressait entre elle et sa mémoire. Mais peu importe après tout, elle semblait avoir obtenu ce qu'elle voulait. Elle alla ramasser la petite fiole et s'assit sur le rebord du lit, regarda l'homme étendu. Des centaines de fois elle l'avait regardé dormir, ne pouvant détacher ses yeux de cet homme qui lui plaisait au-delà de tout. Mort, il était toujours aussi beau et la froideur et la rigidité qui s'étaient emparées de lui donnaient à ses traits la majesté des statues de pierre des rois du temps jadis. Beau…à en mourir…

Sonja regarda la fiole de verre posée au creux de sa main. Le moment était venu. Elle allait se blottir dans ses bras et n'en plus jamais repartir…
Allongée près de lui, sa tête posée sur son épaule, le visage niché au creu de son cou, une main posée sur lui, elle retira précautionneusement le bouchon de liège et, plus par habitude que par curiosité, elle approcha ses narines pour sentir l'étrange liquide. L'odeur lui parut un peu étrange. Pas forcément désagréable mais elle ne réussit pas à identifier tel ou tel ingrédient qui aurait pu entrer dans la composition du breuvage. Cela avait-il de l'importance d'ailleurs ? Lentement, mais d'un geste décidé, elle porta la fiole à ses lèvres…
Revenir en haut Aller en bas
Stouf
Beau brun ténébreux, mystérieux et sexy régnant sans partage sur le coeur de Sonja
Stouf


Nombre de messages : 4989
Age : 38
Localisation : SDF
Date d'inscription : 13/04/2007

Feuille de personnage
Point de vie du joueur:
Sans lui... Left_bar_bleue40/40Sans lui... Empty_bar_bleue  (40/40)
Nom de perssonage: Stouf
PM:
Sans lui... Left_bar_bleue82/86Sans lui... Empty_bar_bleue  (82/86)

Sans lui... Empty
MessageSujet: Re: Sans lui...   Sans lui... Icon_minitimeMer 15 Avr - 21:07

Le néant...ou plutôt l'obscurité...
puis une lumière...faible, qui lutterait pour sa survie...
elle s'évanouit, laisse place à un battement, régulier, sur fond d'obscurité...

peu à peu il reprend ses esprit...rassemble ses pensées jusqu'à reprendre conscience de lui même.
Les premières secondes il n'aurait même pas sût dire son nom
la malédiction à finie de le dévorer...
tout lui revient alors, par bribes, de petits fragments qui se rassemblent tel un puzzle.

Il s'appelle Stouf, jadis il fut le puissant et respecté seigneur des BITT, aux cotés de son frère, puis seul...enfin...pas tout à fait...même pas du tout...
mais depuis "le mal" n'avait cessé de croître,pour part physique, pour part psychologique...

il lui avait donné un nom, il l'appelait la malédiction.

élu champion du ténébreux Jestanph son potentiel magique s'était démultiplié à force de cérémonies et autres bénédictions impies.
Quand le Dieu chuta, retournant à l'enfer qui l'avait engendré sa souillure perdura...

On ne peut avoir été si proche du diable sans être corrompu,si ce n'est d'esprit au moins de corps.

Une part de lui l'avait toujours sût...
Pour sauver sa vie, pour protéger les siens, pour la protéger Elle, il s'était plusieurs fois laissé tenté à puiser encore dans les puissances obscures dont la maitrise ne lui était plus acquise.
Jestanph avait été banni mais un dieu ne saurait tout à fait périr...pas comme on l'entend d'un mortel en tout cas...
Il avait porté sa marque...
Jeg lui même avait subit le contre coup, d'une autre façon, son être s'était comme désintégré.
Stouf lui avait été plus chanceux sa magie l'aidant à lutter contre le maléfice.

Il n'avait pu rester meneur alors qu'il luttait en lui même...
Puis finalement le mal le submergea et c'est dans l'éxil qu'il pensa trouver le remède.

Pour son Aimée, pour son amour, par la force qu'il lui procurait il avait sut résister un temps mais sa propre chair l'avait trahit quand son corps succombant céda sous la puissance du mal...

Mais...jamais plus il ne serait homme comme les autres, ce qui achèverais la plupart ne le rendait que nauséeux...la mort encore n'avait sut le cueillir...

Quand il ouvrit les yeux un sentiment étrange l'envahit instantanément...
il ne sentait plus rien...il n'aurait put dire s'il faisait chaud ou froid, s'il avait encore ses bras ses jambes, c'est en abaissant les yeux qu'il vit sa bien aimée sans avoir avant perçu le contact de son corps sur sa poitrine.
Elle lui sembla étonnamment pâle, divinement belle mais d'une blancheur plus qu'inquiétante.
Lorsqu'il voulut vérifier son pouls il compris que 3 de ses sens l'avaient lâché.
Le toucher,l'odorat,le goût à ce qu'il pouvait en juger...
Il était mort...revenu à la vie par la force d'une magie noire qui refusait de le laisser en paix et même de mourir.
....


D’un coup en sursaut il s’anima, la majeure partie de ses esprits rassemblée il compris qu’il était revenu et que si sa belle était là ce n’était pas hallucination ou autre tour.
Avant même de trouver réponse à toutes les questions qui se bousculaient dans sa tête il lui devait s’assurer qu’elle n’était pas en danger.
Maladroitement il se redressa sa toute nouvelle perception du monde troublant ses gestes mais c’est avec une infinie douceur qu’il pris sa Douce la soulevant très légèrement le temps de se relever pour la reprendre dans ses bras une fois assis en travers de la lourde table de pierre où ils siégeaient tous deux inanimés un instant plus tôt.
Le touché lui faisant désormais défaut il n’avait aucune chance de sentir son poult ou encore sa respiration mais il essaya tout de même par réflexe ou désespoir de cause…
Tout laissait à penser que la vie s’était échappée de son corps sexy mais comment cela eu put arriver ?..que s’était il passé pendent que lui-même se jouait des frontières de la vie ?
Depuis combien de temps était-il là ?

La prenant fermement dans ses bras il s’engagea pour sortir de la triste pièce décidé à trouver réponse à ses questions. A peine eût il fait quelques pas qu’il brisa sans y prendre garde la petite fiole marquée d’une rose roulée par terre après son triste usage...
Sans lâcher sa bien aimée il s’accroupi pour identifier l’objet…
S’il avait encore eût un cœur, du moins un qui batte il se serrait figé de stupeur en reconnaissant la chose.
L’emblème maudit du plus méprisable de tous les Elfes qu’il ait affronté…Lunerousse.

Etait ce lui qui aurait empoisonné sa Belle ?...
Dans un rugissement Stouf hurla le nom de son ennemi maudit par défi rage et désespoir
Revenir en haut Aller en bas
https://clan-bitt-hc.superforum.fr
Stouf
Beau brun ténébreux, mystérieux et sexy régnant sans partage sur le coeur de Sonja
Stouf


Nombre de messages : 4989
Age : 38
Localisation : SDF
Date d'inscription : 13/04/2007

Feuille de personnage
Point de vie du joueur:
Sans lui... Left_bar_bleue40/40Sans lui... Empty_bar_bleue  (40/40)
Nom de perssonage: Stouf
PM:
Sans lui... Left_bar_bleue82/86Sans lui... Empty_bar_bleue  (82/86)

Sans lui... Empty
MessageSujet: Re: Sans lui...   Sans lui... Icon_minitimeLun 20 Avr - 16:40

Le temps des interrogations n’avait plus sa place, Stouf devait absolument trouver moyen de sauver sa belle, rien d’autre n’importait alors dans l’immédiat.
Après son inquiétante découverte il se précipita dans le corps même de la forteresse BITT qu’il mit encore un certain temps à identifier.
La petite salle où il s’était « réveillé » faisait en fait partie intégrante de l’important réseau souterrain du Palais.
Après avoir retrouvé quelques repères il prit tout de même le temps d’aller voir la Souveraine des BITT, Syhl, qui resta estomaqué trouvant devant elle celui qu’elle croyait mort, debout, tenant celle qu’elle croyait vivante, inanimée dans ses bras.
Sans lui laisser le temps de poser toutes les questions qui devaient lui bruler les lèvres Stouf lui exposa brièvement la situation et ses intentions puis fila aussi vite qu’il était arrivé sa bien-aimée toujours serrée contre lui…

Dans ses appartements il trouva une armure robuste sans fioritures aucune et une lourde épée à une main et demie qui attendaient tranquillement qu’on vienne enfin les quérir pour s’illustrer dans une quelconque bataille sanglante.
Stouf avait maintenant la certitude que sa magie l’avait quittée, un équipement de guerrier lui serait donc sans aucun doute utile.
Il ne lui fallut pas beaucoup plus de temps pour rejoindre les écuries, y choisir un cheval et s’élancer avec sous la magistrale voûte délimitant l’entrée du bâtiment BITT vers les grandes plaines qui s’étendaient au-delà jusqu’à l’horizon.

Il lui fallut trois Jours pour rejoindre sa destination et autant de combats à livrer contre quelques poignées de brigands rencontrés en chemin qui espéraient sans doute ramasser quelques pièces sur sa carcasse une fois mis hors d’état de nuire.
Mais bien mal leur eût pris car s’il était sorcier sans pouvoirs il n’en savait pas moins se servir d’une lame.
Sa belle toujours avec lui, coincée tout contre son torse de la plus confortable manière possible, ils se trouvaient ainsi devant le fort du Rebouteux William.
L’homme en question avait tout de l’infâme crapule sans états d’âmes pour quiconque ne le connaissait pas et l’aurait jugé promptement mais depuis plus d’années qu’il n’aurait sût dire Stouf était presque devenu ami avec lui par force de menus services rendus l’un à l’autre…
Fort d’une certaine réputation William avait pût s’offrir à l’aide de confortables revenus un vrai petit fort et le service d’une bonne douzaine de mercenaires qui remplissaient pour lui l’office de gardes tant qu’il ne les envoyaient pas vers une mission ou une autre.
William n’avait jamais vraiment eût d’ennuis avec les puissants de ce monde qui préféraient rester en bon terme avec un être qui pourrait toujours se montrer d’une quelconque utilité si l’occasion s’en présentait. Ceci et les ennuis que causerait l’agression d’un homme comme lui au bras relativement long.
Bien qu’ils soient connus pour être brutaux et Bourrus les mercenaires de William laissèrent entrer sans résistance l’homme et la jeune femme qu’il portait dans le repaire du rebouteux.
Ils avaient sans peine reconnus l’ami de leur maître qu’ils avaient tous eût l’occasion d’apercevoir une fois ou deux.
L’un d’eux partit en courant l’avertir de la présence d’invités ou s’informer qu’il faille changer d’attitude éventuellement si leurs relations s’étaient trouvées changées.
Mais il n’en était rien.
Ainsi quelques minutes plus tard à peine Stouf fut reçu par le petit individu trapu qui vint l’accueillir.
Après rapide examen le praticien apporta enfin la bonne nouvelle tant attendue.
Sonja était encore en vie.
Mais…son état plus qu’inquiétant laissait peu d’espoir qu’elle en réchappe…ni même qu’elle vive une semaine de plus avec tous les meilleurs soins du monde.
Pour Stouf, William alla chercher une antique amulette ouvragée qu’il passa autour de son cou et instantanément le jeune BITT sentit la magie affluer progressivement à nouveau dans tout son corps, ainsi que la vie.
La malédiction entravée par la puissante magie du bijou inestimable de William la vie reprenait ses droits.
Ce dernier lui expliqua qu’il s’agissait là d’un effet temporaire et que l’objet retiré, de suite la malédiction reviendrait plus forte encore.
Enfin William confia à Stouf qu’il résidait encore peut être une infime possibilité de sauver sa bien aimée…Tout poison ayant son antidote…mais pour si puissant poison emprunt de magie il ne suffirait pas d’une quelconque décoction de plantes sauvages.
Il fallait joindre à l’onction curative n’importe quoi qui « eût fait partit » du maudit alchimiste de génie qui élabora le funeste breuvage en question.
Une mèche de cheveux…un doigt…du sang ou même une rognure d’ongle.

A peine William eût il prononcé ces mots que Stouf galopait déjà vers sa cible, ayant confié sa bien aimée à son ami.
Revenir en haut Aller en bas
https://clan-bitt-hc.superforum.fr
Sonja
Rousse sanguinaire ayant donné son coeur au brun, ténébreux et mystérieux Stouf
Sonja


Nombre de messages : 3307
Age : 46
Localisation : Au bout de la lame qui te transperce le coeur
Date d'inscription : 18/07/2007

Feuille de personnage
Point de vie du joueur:
Sans lui... Left_bar_bleue0/0Sans lui... Empty_bar_bleue  (0/0)
Nom de perssonage:
PM:
Sans lui... Left_bar_bleue0/0Sans lui... Empty_bar_bleue  (0/0)

Sans lui... Empty
MessageSujet: Re: Sans lui...   Sans lui... Icon_minitimeDim 5 Juil - 20:59

Sonja prit soudain conscience de son existence. Non pas qu'elle s'éveilla puisqu'elle n'était pas endormie, non pas qu'elle revint à la vie puisqu'elle n'était pas morte… simplement il lui sembla qu'elle existait de nouveau quelque part. Où et comment, elle n'aurait su le dire mais elle était là. Une image se forma devant ses yeux, un paysage brun-gris, une plaine sans relief, un ciel chargé et elle au milieu, vêtu de blanc. Elle était seule… enfin pas tout à fait… au loin, en plissant les yeux, elle cru distinguer une longue file de gens qui marchaient lentement vers un but inconnu. Impossible de voir où commençait cet interminable serpent ni où il finissait. Il semblait avancer lentement vers un but invisible. Perplexe, la jeune femme tenta de rassembler ses pensées. Cela lui prit de longues minutes, comme si la moindre image qu'elle cherchait à fixer dans son esprit s'échappait comme du sable entre ses doigts. Puis lentement les souvenirs lui revinrent…et les larmes avec. Des larmes silencieuses qui lui firent prendre conscience d'où elle était et de ce qu'elle était venue y faire. Sans avoir auparavant conscience qu'elle était assise, elle se leva et se mit en marche vers la colonne de gens inconnus au loin. Elle marcha peut-être longtemps mais aucune notion du temps n'était à sa portée en ce lieu. Une seule pensée guidait ses pas. Pas de remords, ni de regrets, pas de peur ni d'appréhension, juste une seule certitude qui la faisait avancer : il était là et elle devait le trouver. Ils finiraient la route ensemble vers cet inconnu où se rendaient tous ces gens.


Mais elle n'atteignit jamais la file ondulante. Comme mue par une volonté extérieure mais supérieure à la sienne, elle s'arrêta au milieu de nulle part et resta là, immobile. Quelque chose montait en elle, comme une boule de chaleur qui envahissait son corps froid. Elle n'avait pas eu conscience d'avoir froid jusqu'ici mais la douce chaleur bienveillante qui l'envahissait à présent lui faisait ressentir le froid glacial qui étreignait tout son corps…et son cœur. Au fond de sa poitrine, elle ne sentait rien de vivant, juste un poids mort, une pierre qui aurait été là et qui lui pesait. L'onde de douce chaleur atteignit cet endroit mort de son être et elle sentit une légère brûlure, le poids diminua, le rouge lui monta légèrement aux joues et un petit soubresaut la fit tressaillir. Il y avait encore une petite étincelle de vie en elle. Un instant elle ferma les yeux comme pour reprendre contrôle sur le fil de ses pensées. Elle se laissa bercer par la chaleur qui l'entourait, la pénétrait. Sensation familière de bien être. Elle cru déceler comme une odeur qu'elle connaissait. En se fiant à son seul ressenti, à sa seule intuition, elle se serait cru en un lieu familier, elle se sentait en sécurité.

Une voix la tira de ses rêveries.

"Ne vois-tu pas ce qui est ?"

Une voix intérieure mais qui n'était pas la sienne. Ni masculine, ni féminine. Les deux à la fois ou bien tout autre chose. Elle rouvrit les yeux. Elle était seule. Mais la voix et la présence étaient encore là.

"Ne vois-tu pas ce qui est ?"

Sonja formula une question dans son esprit mais n'eut pas besoin d'en prononcer les mots. La réponse vint en elle.

"Ne vois tu pas en ton cœur ce qui est ? Cherche…"

La jeune femme fronça les sourcils une seconde puis referma les yeux et se détendit. Elle ne savait pourquoi mais elle eut la certitude que cela devait être fait. Elle attendit, calme et apaisée par cette chaleur qui semblait continuer de veiller sur elle. Puis une image se forma, la sensation d'une présence, tout un environnement qui se créait autours d'elle. Son corps entrait en contact avec autre chose, elle était un peu ballottée mais quelque chose (ou quelqu'un même) la maintenait fermement et cette chaleur, cette présence familière et rassurante se faisait plus pressante, plus présente. Elle ouvrit les yeux et en eut le souffle coupé. Une seconde seulement elle vit où elle était. A dos de cheval, assise en travers de la selle, à l'avant, blottie dans les bras d'un homme, la tête reposant sur sa poitrine. Il la tenait fermement et semblait murmurer des mots à son adresse. Mais le sifflement du vent à ses oreilles ne lui permit pas de comprendre ce qu'il disait. Elle n'eût pas besoin de lever les yeux vers le
visage de l'homme qui la tenait ainsi contre son cœur. Elle su instantanément que c'était Stouf et aussitôt tout disparu et elle se retrouva brutalement à son point de départ, seule, au milieu de nulle part ou presque. Désorienté, ses pensées en désordre ne formulaient pourtant qu'un seul mot : "vivant".

"Oui vivant, répondit la voix, tu ne le cherches pas là où il se trouve et lui cherche à te ramener de là où tu n'est pas"

La jeune femme était perdue.

"Mais… pourquoi… ?, commença-t-elle"

"Tu ne poses pas la bonne question, l'interrompit la voix. La bonne question est : comment ?"

"Comment…"

La jeune femme était de plus en plus perplexe, complètement perdue même… elle avait toujours détesté qu'on lui parle par énigmes et elle sentait une rage de frustration monter en elle car elle savait que ceci était important mais elle ne parvenait pas à comprendre…

La voix reprit :

"Suis-moi"

Sonja suivit… enfin, elle ne suivait personne de physique mais elle savait où elle devait aller et elle se mit en marche sans discuter. Elle marcha très longtemps, une éternité peut-être, ou peut-être pas après tout mais elle ne s'arrêta pas, ne ressentant ni la fatigue, ni la faim ou la soif, ayant pour seule compagnie la chaleur de Stouf qui semblait l'encourager à avancer encore et encore. Le paysage se fit plus accidenté, puis montagneux. Au tournant d'un défilé, elle aperçut un bâtiment repoussant, une sorte de vieille tour menaçante environnée de brume et battue par les vents au sommet du pic rocheux sur lequel elle était construite.

Sans lui... Batime11
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Sans lui... Empty
MessageSujet: Re: Sans lui...   Sans lui... Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Sans lui...
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Forum des BITT  :: Le Domaine Public :: L'Antre des Artistes-
Sauter vers: