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 LA DECHIRURE.

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[VAMPS] Syhl
Divinité des ombres
[VAMPS] Syhl


Nombre de messages : 3180
Age : 40
Localisation : Auprès de ceux qu'elle aime...
Date d'inscription : 11/09/2007

Feuille de personnage
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MessageSujet: LA DECHIRURE.   LA DECHIRURE. Icon_minitimeLun 21 Avr - 12:31

Ce matin là, Syhl s’était réveillée. Seule. Encore une fois.
Caressant la couche vide à ses côtés, elle y chercha encore un peu de la chaleur laissée par le corps de son amant ; mais le drap était déjà froid. Stouf s’était levé depuis longtemps déjà. Il devait sûrement être parti organiser une nouvelle embuscade matinale.

La jeune femme se pelotonna un peu plus dans le grand lit vide, laissant ses pensées vagabonder. Et revenir fatalement aux derniers évènements.


La veille au soir, comme le jour d’avant et le jour encore d’avant, ils s’étaient disputés. Quoique le terme dispute soit trop fort pour qualifier ça. Ils avaient discutés, froidement, calmement, fait une sorte de point sur leur relation. C’était ça qui avait le plus blessé la jeune femme : qu’ils aient pu parler aussi objectivement, aussi simplement de leurs sentiments. Sans un éclat de voix, sans un geste de violence, sans un regard de colère, sans la moindre manifestation qui aurait pu prouver l’existence encore de quelques onces de passion entre eux.

Depuis plusieurs jours déjà, quelque chose n’allait plus entre eux. Au début cela n’était rien, quelques silences entre eux lorsqu’ils étaient ensemble. Quelques pointes d’agacement ou d’incertitude. Rien de bien grave en somme, en tout ca rien qui n’avait alertée la jeune femme. Et pourtant, Syhl pensait que rien n’avait changé. Elle avait toujours les mêmes sentiments envers son époux, sentiments d’amour, de passion, de plénitude. Sentiment de fierté aussi, un peu d’orgueil d’avoir été choisi par celui qu’elle considérait presque comme un Dieu, pour partager son existence. Son travail de diplomate et d’officier lui prenait pas mal de temps, mais elle pensait avoir réussi à concilier ses deux vies, sa vie publique d’officier chez les BITT, et sa vie d’épouse.

Elle pensait avoir atteint un équilibre stable, lorsqu’un soir, alors qu’ils étaient à table, ainsi que les deux soirs Stouf avait lâché ce qu’il avait sur le cœur. Le doute sur la sincérité de l’amour qu’elle éprouvait pour lui aujourd’hui. Le sentiment d’être mis à l’écart, par moment, dans le cœur de la jeune femme. Le sentiment et la douleur de la perdre un peu plus à chaque fois qu’elle devait se tourner vers un dossier, vers son travail. L’impression que lorsqu’elle revenait finalement vers lui, c’était à chaque fois un peu moins par amour et un peu plus par obligation. L’impression, en fait, qu’aujourd’hui celle qu’il aimait ne ressentait plus en son cœur le brasier brûlant de leurs amours initiales, mais juste des braises agonisantes qui n’allaient pas tarder à se transformer en cendres.

Syhl avait reçu cette déclaration comme un coup fatal au cœur. Elle avait tenté de rassurer Stouf sur la sincérité de ses sentiments, que certes son travail lui prenait beaucoup de temps, mais qu’à chaque fois qu’il la reprenait dans ses bras, elle se sentait plus heureuse, plus épanouie, plus amoureuse que jamais de l’homme qui l’avait choisie pour se tenir à ses côtés.
Chaque jour passé près de lui était un bonheur, un ravissement, un rêve…
Un rêve qu’elle voyait se briser au ralenti…

De désespoir, et parce qu’elle voulait continuer à s’accrocher à ce rêve, à croire en leur amour, Syhl avait proposé à Stouf de l’attendre tandis qu’il prenait du recul, qu’il faisait le point. Une pause pour mieux se retrouver ensuite, pour être plus entiers. Stouf avait admis avoir besoin de cette pause… mais son silence avait alerté la jeune femme. Elle sentait bien qu’au fond de lui, Stouf ne savait pas si ses sentiments seraient toujours les mêmes pour elle à son retour…
Visiblement, Stouf souffrait au moins autant qu’elle de la situation. Douleur de perdre celle qu’il aimait, douleur de l’incertitude, douleur d’infliger les mêmes souffrances à sa jeune épouse…

Après d’ultimes échanges, la veille au soir, elle lui assurant de son amour, lui répétant son doute et surtout, son incapacité à prendre une décision qui les blesserait autant l’un que l’autre, ils s’étaient tus. Un silence triste, désolé, qui venait souligner l’évidence du statu quo de la situation. Toutes les paroles avaient été dites, tous les mots qui font mal étaient venus de part et d’autres et avaient fait leur œuvre.

Syhl s’était levée et était sortie quelques instants, pour être seule. Pour faire le point elle-même. Surtout, pour cacher ses larmes à celui qu’elle aimait toujours de tout son être.
Lorsqu’elle était rentrée, Stouf était parti se coucher. Elle s’était glissée en silence dans un lit froid et vide, en dépit de la présence de son époux couché à ses côtés et visiblement déjà endormi. Elle avait tendu la main, pour passer son bras autour de la taille de Stouf et s’endormir blottie contre lui, comme à l’habitude. Mais quelque chose avait retenu son geste. Tout s’était brisé en elle, et entre eux. Elle avait replié son bras, et s’était couchée de son côté, roulée en boule sur elle-même… des larmes silencieuses roulant sur son oreiller.



Après avoir passé en revu les évènements, Syhl avait compris. Il ne lui restait plus qu’une chose à faire. Elle pria un instant les Dieux de lui donner la force d’aller jusqu’au bout.
Se levant, elle s’habilla, comme à son habitude. Elle considéra la tente chaude et familière qui avait abrité leur amour et leur passion durant près de cinq mois. Elle sortit, laissant une larme rouler sur le sol, et alla seller sa jument qu’elle enfourcha. Puis, déroulant un parchemin, elle se téléporta.
Elle arriva non loin de son objectif. Moins d’une heure à cheval était encore nécessaire pour l’atteindre.
Tout en chevauchant tristement au pas, Syhl tourna et retourna une dernière fois le problème dans sa tête, mais rien de neuf n’apparut. Sa décision, si douloureuse fut-elle, était la seule issue possible. Parce que, comme il avait dit lui-même, « on ne répare pas ainsi sur un sol friable » Si elle aimait vraiment Stouf, elle aurait le courage de le faire.
Prendre la décision pour lui. Pour qu’il n’ait pas à regretter son choix. Pour qu’il n’ait pas à souffrir de l’incertitude où il était plongé. Pour qu’il n’ait pas à se reprocher toute sa vie la souffrance que cette décision allait provoquer chez lui, mais aussi chez elle.
Pour le protéger encore un peu, tant qu’il était encore sien.
Parce qu’elle l’aimait et l’aimerait sans doute toujours.

Elle arriva en vue de l’église, et les derniers mètres à franchir semblait autant d’aiguille qui s’enfonçait en son cœur. Lorsque soudain, elle vit un autre cavalier, seul, devant l’église. Il était descendu de son cheval, qu’il avait attaché sur le coté, et semblait perdu dans ses pensées tandis qu’il fixait l’entrée de l’église, se demandant s’il devait entrer ou non. Sa cape claquait au vent et son immobilité était telle qu’on aurait pu croire une statue.
Entendant le bruit de la chevauchée de la jeune femme, il se retourna, et Syhl sentit mourir son cœur.
Stouf était là. Face à l’église.

Encore une fois. Ils avaient eu la même pensée. Au même moment. Encore une fois, c’était comme s’ils n’avaient eu qu’une âme, qu’un seul cœur. Encore une preuve aux yeux de la jeune femme blessée, qu’ils étaient deux âmes sœurs qui s’étaient retrouvées. Et encore une fois, la certitude qu’elle allait certainement mourir de quitter ainsi sa moitié.

Elle descendit elle-même de sa jument, et se dirigea vers celui qu’elle aimait, tandis que lui se rapprochait. Ils s’arrêtèrent, silencieux, à moins d’un mètre l’un de l’autre, et se considérèrent quelques minutes. Dans leurs yeux, une tristesse infinie qui venait refléter la force de leurs sentiments encore existants. Mais aussi, l’expression d’une détermination calme et froide, presque crue, comme la soumission à l’évidence qui s’imposait. Syhl fixa le visage de son bien-aimé pour le graver à tout jamais dans sa mémoire.
.Puis, spontanément, ils se prirent dans les bras l’un l’autre. Doucement, Stouf caressa la nuque de la jeune femme. Doucement, Syhl nicha son visage dans le cou de son amour, respirant avec force l’odeur de son corps, s’imprégnant une dernière fois de cette odeur enivrante de musc et de sueur mêlés qui la rendait folle.
Puis ils se détachèrent l’un de l’autre, et pour la dernière fois s’embrassèrent. Un baiser long et tendre, un adieu mêlé d’un merci. Un baiser au goût amer rendu salé par les larmes des deux cœurs qui achevaient de se briser. Un baiser de détresse, comme deux naufragés se maintenant mutuellement à la surface de l’eau, pour ne pas couler.
Un baiser qui s’acheva bien trop tôt.

Stouf n’eut pas besoin de dire un mot. Un seul regard suffit. Syhl baissa la tête et ferma les yeux, pour ne pas voir celui qu’elle aimerait toujours faire demi-tour et entrer dans l’église. Le claquement de la lourde porte se refermant derrière lui la fit sursauter, et sonna comme un condamnation.
Elle eut l’envie folle de courir, le rattraper, le supplier à genoux de ne pas commettre cet acte irréparable… mais au fond d’elle-même, elle savait très bien que la seule chose qui en découlerait, serait se faire encore plus de mal, à elle-même comme à Stouf.

Elle ne voulut pas être là lorsque, les formalités accomplies, Stouf ressortirait de l’église. Retirant son anneau d’une main tremblante, elle le laissa en évidence sur le pommeau de la selle du cheval de Stouf.
Puis elle remonta elle-même en selle, et sans se retourner, se dirigea au hasard sur les terres du Lorndor.
Elle avait besoin d’un peu de solitude. Retourner auprès des siens, et continuer son travail impliquait de revoir Stouf, au quotidien, comme si rien ne s’était passé entre eux.
Il était bien trop tôt pour ça. Elle ne pouvait pas encore affronter le regard des autres, pas plus que celui de l’homme qui avait été le sien. Elle ne pouvait pas encore se comporter en simple amie avec celui qui hantait toujours ses pensées.
Elle ne voulait pas souffrir inutilement.

Elle allait avoir besoin de temps… et de solitude. Pour que son cœur puisse guérir ; en surface seulement.
Car au fond d’elle-même, la jeune femme sentait bien qu’elle ne serait plus jamais la même.
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MessageSujet: Re: LA DECHIRURE.   LA DECHIRURE. Icon_minitimeLun 21 Avr - 12:37

[Hrp: Voila le récit RP de la séparation. Je pense avoir respecté au maximum les pensées de chacun de nous dans cette histoire; si tel n'était pas le cas Stouf, je te présente mes excuses.
Je ne vois personellement rien d'autre à ajouer, mais je laisse le sujet ouvert, pour laisser à Stouf la possibilité de mettre ici sa version des faits s'il en a envie, et autres de réagir (certains d'entre vous ont demandé un post spécifique sur le sujet, même si je n'en vois pas l'intérêt, on peut considérer que ce sera celui-ci.
Biz à tous. ]
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